Mémoire d’un monde sylvatique
La nature a toujours été présente au cours de mes pérégrinations sauvages.
Enfant, j’observais les insectes dans les champs, je suivais la piste des animaux à l’aide des indices qu’ils laissaient derrière eux.
Souvent heureux parfois mélancolique, la solitude prit une part importante dans ma jeunesse.
Je grimpais souvent aux branches hautes des arbres pour jouer à l’explorateur, à l’abri du regard de mes parents peu enclins à accepter mes aventures qu’ils jugeaient parfois trop risquées.
Ce sentiment d’interdit me procurait pourtant une forme de liberté que j’ai toujours gardée en moi depuis.
« Avec prudence mais toujours libre » pourrait être une de mes devises.
A bien y réfléchir, ces géants de la nature m’ont toujours accompagné de près comme de loin.
Très tôt j’ai compris que leur présence à mes côtés était bénéfique et qu’elle avait fondé une partie de mon histoire personnelle.
Bien que d’apparence immobile, hormis lorsque le vent se met à souffler dans leurs branches, les arbres sont des êtres vivants à part entière. Ils communiquent entre eux, savent se défendre des agressions extérieures, produisent une grande partie de l’oxygène dont nous avons besoin pour vivre. Ils s’entraident aussi et s’auto-régénèrent. Dans certaines parties du monde comme en Amazonie, ils produisent eux-mêmes la pluie dont ils ont besoin.
Tout cela ils le font en restant enracinés à la même place toute leur vie, parfois longue de plusieurs millénaires.
Les arbres sont des êtres vivants bien plus évolués que les humains car ils ont dû s’adapter à des conditions de vie drastiques, la fuite leur étant impossible en cas de danger.
Malheureusement trop souvent encore ces évidences restent invisibles aux yeux du commun des mortels.
Pourtant depuis toujours, les arbres ont fasciné les hommes, pressentant le caractère essentiel que ceux-ci représentaient dans leur vie.
Dans de nombreux récits et légendes du temps des celtes, des brahmanes ou des amérindiens pour ne citer que ces trois exemples, ils inspiraient la sagesse, le respect et l’histoire des ancêtres.
Sur la Terre entière dans de nombreuses cultures, les arbres sont à l’origine de la naissance du monde et de la connaissance.
La forêt fascine ou inquiète ; elle peut être mystérieuse ou apaisante, parfois magique et protectrice.
Nous sommes emportés, bien souvent malgré nous, dans le tourbillon frénétique des impératifs et des urgences du quotidien.
Tout va toujours plus vite, trop vite !
Nous manquons de temps, nous ne savons plus respirer et nous n’observons plus la nature pourtant si inspirante. Devenus les esclaves de nos écrans, nous sommes assaillis chaque jour par des millions d’informations que notre cerveau ne peut pas traiter. Il est en surchauffe !
Les injonctions permanentes nous poussent à être toujours plus performants au travail, au risque de se voir remplacés par des candidats plus compétitifs et ambitieux si nous montrons la moindre faiblesse.
Nous vivons dans une société où la déresponsabilisation et l’infantilisation sont permanentes : « Ne mange pas trop gras, trop salé, trop sucré ! ».
Tout cela nous pousse dans nos retranchements et nous accule dos au mur.
Nous ne savons plus qui nous sommes réellement et ce que nous désirons au plus profond de notre être, perdus au milieu d’une société complètement déconnectée de la nature dont elle est pourtant issue.
STOP !
Et si nous prenions le temps de faire une vraie pause salvatrice afin de nous retrouver au cœur de nous-même.
Dans cette démarche, les arbres sont de très bons compagnons de route. Il suffit de les observer et de rentrer en connexion avec eux pour qu’ils nous apportent tous leurs bienfaits.
C’est après avoir pris conscience de ce principe fondamental que j’ai décidé de me former et de devenir sylvothérapeute professionnel.
Je peux ainsi vous accompagner au mieux sur cette voie apaisante et régénératrice.
Nous laisser porter par la forêt et ressentir la nature vibrer au plus profond de notre Être.
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